Les règles de l’assurance chômage se sont complexifiées du fait de la volonté du gouvernement de réduire la dette sociale de ce régime qui s’établissait à 64,7 milliards d’euros à la fin de l’année 2021 (pour donner un ordre d’idée cela équivaut approximativement au PIB d’un pays comme la Croatie).
La complexité des règles applicables est au moins partiellement à l’origine du non-recours de l’assurance chômage qui est estimé entre 25% et 42% en France selon la DARES.
En outre l’expérience montre que les indemnités versées sont régulièrement mal calculées.
L’article suivant n’a pas vocation de rentrer dans le détail du régime d’assurance chômage mais d’en donner les principales modalités afin d’en avoir une vision globale.
L’indemnisation versée par l’assurance chômage dépend du nombre de jours travaillés au cours des 2 (ou 3 dernières années si le salarié à au moins 53 ans) et des salaires payés par l’employeur soumis à charges sociales durant cette période. Afin de donner un aperçu des sommes pouvant être perçues l’UNEDIC produit le tableau ci-après.
Ces modalités de calculs visent à indemniser de manière plus généreuse les salariés ayant perçus de bas salaires au dépend des plus hauts salaires.
Cette tendance a été renforcée par la mise en place récente d’une dégressivité de l’allocation au bout du 7ème mois d’indemnisation pour les allocataires de moins de 57 ans dont le salaire mensuel brut était en moyenne de plus de 4600 euros.
Cette dégressivité peut faire baisser l’indemnité versée au maximum de 30%, sans pour autant que celle-ci ne puisse être inférieure à 87,65 euros brut par jour (soit environ 2666 euros).